Napoléon se préoccupa beaucoup des questions maritimes. Sur le navire qui l'emmenait à Sainte-Hélène, il confessa " je n'ai point assez fait pour la marine ", preuve de l'importance qu'elle avait pour lui. Mais l'héritage de la Révolution, la tradition et le manque de temps génèrent son grand projet de redressement et de développement. Aboukir, Trafalgar et l'échec de l'invasion de l'Angleterre ne doivent pas faire oublier cette partie de son œuvre. Unique et vaste synthèse (les ports, les matériels, la guerre de course, la stratégie des escadres, les épisodes de la guerre navale...), l'ouvrage d'Auguste Thomazi met également en lumière les marins de l'Empereur. Des hommes plutôt rudes de manières, qui sentaient le goudron et le tabac et formaient un petit monde à part, isolés du reste de la nation par leur vie à bord et dans les ports. Étrangers à l'intrigue, très particularistes, un peu dédaigneux des terriens, ils ont écrit certaines des plus belles pages de l'épopée napoléonienne.
Data pubblicazione
23/01/2004