Nouvelle classification des amphores

découvertes lors de fouilles sous-marines

Nouvelle classification des amphores

découvertes lors de fouilles sous-marines

Joncheray Jean-Pierre


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Depuis 1968, lorsque fut écrite la première" Classification ", pas mal d'acquisitions nouvelles en ce qui concerne la typologie amphorique, ont donné lieu à publication. Leur nombre est tel que la première édition de cet ouvrage date considérablement et renferme quelques erreurs. Nous avons voulu réaliser un fascicule pratique avant tout, d'une utilisation aisée. La diffusion de la première ".Classification ", (7000 exemplaires, ce qui est plus qu'honorable pour un travail aussi spécialisé), a prouvé que ce but était atteint. Il a cependant paru nécessaire de le refondre entièrement, mais toujours avec simplicité. La grande nouveauté viendra du choix de l'origine des vases pris en exemple : le nombre de dessins d'amphores provenant de recherches personnelles passe d'environ 10 % à environ 90 %. Les éléments de référence, auparavant choisis dans une bibliographie éparse, sont maintenant puisés dans le matériel provenant de nos recherches et de nos fouilles. L'archéologie sous-marine est trop souvent considérée comme l'archéologie de l'amphore. Qualitativement, cette définition est exagérée : il faut aussi penser aux poteries diverses, pelves, dolia, vaisselle fine ou commune, tuiles, jas d'ancre, pièces de gréement, outils divers. Cependant, quantitativement, la majorité des pièces archéologiques retirées de la mer consiste en amphores de toutes époques. Doit être considérée comme amphore de la présente classification toute poterie possédant deux anses, et dont la base, le plus souvent constituée par une pointe ou un bouton, ne permet pas, ou très mal, le maintien vertical.  La classification dépendra de plusieurs critères. L'époque, critère le plus sûr, mais relativement imprécis (un demi-siècle près), et insuffisant, certains types différents étant contemporains. L'origine, pratique pour les époques anciennes, plus délicate à déterminer vers l'empire romain, où les centres de production sont très nombreux. Le contenu, souvent difficile à vérifier par l'observation directe. Un même récipient pouvait resservir avec des contenus différents, et l'histoire et l'archéologie nous ont appris que des amphores ont pu contenir : des aromates (sauge, à La Tradelière); de la céruse (Tradelière); de la chaux (Agay); des conserves de gibier (sanglier à La Tour fondue); de l'eau; des fruits (dattes et figues au Dramont D); du goudron; du miel; des olives (Dramont E); de la résine (Dramont F); de la saumure (coquillages, crustacés, à La Chrétienne, poissons); du vin (Chrétienne C). Les particularités de forme seront employées lorsque tous les autres critères auront été épuisés; ces particularités ont l'avantage d'être nettes et indiscutables, mais elles ne correspondent pas toujours à un contexte historique ou géographique: ainsi, les amphores de tradition orientale à anses bifides ont été fabriquées dans tout l'empire, et en particulier en Espagne. La composition des pâtes est d'un grand intérêt, en particulier pour les amphores massaliotes et léétaniennes. Il faut cependant se méfier, au sein d'une même production, des modifications de pâte dues à la cuisson et surtout aux altérations physico-chimiques ayant suivi le naufrage et le séjour sous le sédiment et sous l'eau.
Ean / Isbn
978212118
Pagine
50
Data pubblicazione
01/01/1976