Cinq mois durant, seul à bord d’un canoë en toile, Philippe Sauve traverse la Sibérie sur son deuxième plus long fleuve, la Lena. De la chaîne du Baïkal aux rivages de l’océan Glacial Arctique, il parcourt ainsi 3 800 kilomètres à la seule force de ses bras. Il fait le gros dos sous l’orage, endure la morsure des insectes, craint les ours, fraternise avec les habitants évenks ou iakoutes des hameaux isolés puis reprend goût à la solitude, extrême dans ces régions reculées, après la rencontre de brigands. Au cœur de la taïga qui se dévoile au fil de l’eau ou sur la toundra qui borde les monts de Verkhoïansk, la nature s’offre au voyageur, le défie ou bien l’épuise. Mais gardant le nord pour horizon, Philippe Sauve pagaie sans faiblir jusqu’aux rivages déserts et ventés de la mer des Laptev, qu’il atteint au seuil de l’hiver, étanchant pour un temps sa soif de liberté.
Data pubblicazione
10/10/2014