Pomaré n’est, à proprement parler, ni un prénom ni un patronyme ; mais une sorte de nom dynastique s’appliquant aussi bien aux garçons qu’aux filles. Les trois premiers Pomaré furent des hommes. Celle qui va servir de cadre de cette vie quotidienne à Tahiti est une femme, Pomaré Vahine. La reine Pomaré Vahine IV fut reconnue comme souveraine de Tahiti et des îles de la Société en 1827. Elle mourut à Papeete le 17 septembre 1877. Ainsi, « le temps de la reine Pomaré», englobe-t-il la fin de notre Restauration, le règne de Louis-Philippe, la brève deuxième République, tout le Second Empire et les sept années qui virent à l’Élysée le président Thiers et le maréchal de Mac-Mahon... plus d’un demi-siècle. Un demi-siècle au cours duquel cette princesse des mers du Sud a intrigué et émerveillé les navigateurs, causé de graves différents diplomatiques entre la France et l’Angleterre et défrayé la chronique, tant à Tahiti qu’en Europe. Les poètes ont chanté cette charmante souveraine. C’est Aïmata, « la reine aux beaux yeux » qui rappelait Meaha, illustrée par Byron. Les chansonniers parisiens ne sont pas les derniers à s’amuser, sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, de cette reine exotique, qui n’égala pas Victoria pour la longueur du règne mais la dépassa pour la corpulence !
Data pubblicazione
01/01/1975